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Source=anpe

Le métier de maçon

26 000 maçons devraient être embauchés en 2005. Mais beaucoup de postes risquent de ne pas être pourvus : ce métier est désormais celui pour lequel il est le plus difficile de recruter en France.

Quand le bâtiment va, il embauche à tout va. Notamment des maçons. Selon l’enquête Besoins en main d’œuvre 2005 réalisée par le Crédoc, 26 000 maçons qualifiés devraient être recrutés cette année. A condition, bien sûr, que les entrepreneurs trouvent à embaucher... Selon la même enquête, 80 % des recrutements prévus poseront problème. Les emplois de maçon sont devenus les plus difficiles à pourvoir en France et le turn-over est important sur les chantiers.

Pourtant, ce métier offre de fortes perspectives d’emploi et continuera à en offrir, compte tenu du vieillissement de la profession : près d’un tiers des maçons a plus de 50 ans. Ce sont autant de postes qu’il faudra rapidement pourvoir.

Eléments porteurs
Car le BTP ne peut se passer des maçons. Une fois que les engins de terrassement ont quitté le chantier, ils prennent en charge le gros œuvre. À savoir les fondations, les murs, les cloisons et les sols. Bref, tous les éléments porteurs de la construction. C’est donc un métier sur lequel repose une grande responsabilité : le bon démarrage du chantier tient essentiellement à la qualité de ce « squelette ». Le travail réalisé par un maçon varie en fonction de la taille et du type de chantier sur lequel il intervient. Sur les plus gros, il est assigné à des tâches précises ; il doit savoir être polyvalent sur de plus petits ouvrages. Dans tous les cas, il doit maîtriser des techniques qui évoluent régulièrement et utiliser des matériaux variés : pierres, briques, parpaings, béton, enduits, ensembles préfabriqués (poutrelles, hourdis, prédalles)...

Exigence accrue en matière de diplômes
Les qualités requises sont elles aussi nombreuses : l’esprit d’équipe, le goût du travail au grand air, le sens de l’initiative, une capacité à s’organiser, de la résistance physique, de l’habileté, de la minutie... Traditionnellement, les recruteurs sont en revanche moins regardants sur les diplômes. 47 % des maçons n’en ont pas et 43 % sont titulaires d’un CAP ou d’un BEP. Toutefois, pour les plus jeunes, l’exigence en matière de diplômes s’est accrue, diminuant nettement la proportion de non qualifiés pour cette population. Ainsi, seuls 22 % des maçons de moins de 30 ans ne sont pas diplômés.

Des opportunités d’évolution de carrière et de salaire
De plus en plus de maçons se servent de la situation de pénurie pour travailler en intérim et obtiennent par ce biais des rémunérations plus avantageuses. Il existe aussi d’autres moyens de progresser en salaire. Sur des chantiers importants et après plusieurs années d’expérience professionnelle, un maçon peut diriger une équipe de 5 à 10 ouvriers. Il peut également se mettre à son compte, à condition d’avoir des bases en gestion et une expérience professionnelle significative. L’emploi indépendant occupe le quart des emplois totaux. Et il permet d’apporter sa pierre à son propre édifice.